Partout où l’on se trouve, on entend parler de ce trouble psychotique sévère, dont les symptômes ont tôt fait de faire perdre pied avec la réalité et peuvent avoir un effet ravageur, aussi bien sur le malade que sur son entourage. Dans l’optique de surmonter cette épreuve, il existe de nombreux paramètres à prendre en compte, à commencer par la nécessité de bien comprendre cette pathologie pour mieux en cerner les effets secondaires et prévenir les situations susceptibles d’exacerber le phénomène.
Comprendre la schizophrénie
On a tendance à l’associer à d’autres troubles. Mais c’est comme dire d’un footballeur qu’il est rugbyman. Le schizophrène n’est pas un bipolaire, ni un paranoïaque. Cette maladie n’est pas non plus un trouble dissociatif de l’identité. Ce dernier est un trouble mental bien spécifique, dont les symptômes sont parfois décrits par les patients comme similaires à ceux décrits par les schizophrènes.
Il est donc facile de mélanger les pathologies. C’est pourquoi une recherche approfondie sur les spécificités de cette maladie ainsi que sur les conséquences qu’elle entraîne sur l’individu concerné s’avère prioritaire. Il est essentiel de retenir que la schizophrénie touche au cerveau et peut être prise en charge par la médecine moderne. La thérapie ainsi qu’une cure médicamenteuse sont les principales armes avec lesquelles ont l’affronte.
Des symptômes difficiles à accepter
Quand on est en bonne santé, il peut s’avérer étrange, voire impossible, de se mettre à la place d’un membre de notre famille atteint de schizophrénie. Les hallucinations et les illusions auxquelles il est sujet peuvent même nous laisser perplexes. Il n’est d’ailleurs par rare que, même avec tout l’amour du monde, une famille ou un entourage ne prenne pas très au sérieux les délires du malade.
L’hallucination est caractérisée par le fait de voir ou d’entendre des choses qui ne sont pas là, qui n’existent pas. Un schizophrène peut, par exemple, voir des personnes, des objets, des choses que personne d’autre ne sera à même d’observer.
L’illusion, qui est un autre symptôme de la maladie, consiste en une conviction obsessionnelle. La schizophrénie peut pousser le malade à croire qu’une personne peut lire dans ses pensées, ou encore que quelqu’un est à ses trousses et lui veut du mal.
Ces deux phénomènes très singuliers peuvent pousser la personne qui en souffre à se mettre en danger. Ils ne sont donc certainement pas à prendre à la légère et doivent être surveillés de très près. Mais ils ne sont pas les seules manifestations du mal.
Une perte de motivation, de motricité, de mémoire, des changements soudains d’humeur, la dépression, sont autant de signes symptomatiques de la schizophrénie. Là encore, ils peuvent être mal interprétés. C’est pourquoi l’aide et l’accompagnement d’un médecin peuvent s’annoncer salvateur dans la compréhension et la prise en charge du trouble.
Un traitement sous plusieurs formes
Avant de commencer un traitement, il est important de comprendre qu’on ne guérit pas de la schizophrénie. On peut en revanche faire en sorte de mieux vivre avec elle. Certains patients voient même la totalité de leurs symptômes disparaître, à partir du moment où ils suivent leur traitement avec rigueur et de façon régulière.
En France, 50% des personnes traitées voient leur état de santé s’améliorer considérablement. C’est donc beaucoup, mais ce n’est pas total. Pour cette raison, le traitement doit toujours être agrémenté d’un suivi psychologique, de thérapies psychosociales, de l’accompagnement d’un expert qui saura réconforter, guider et être à l’écoute.
Il faut toutefois garder en tête que la personne schizophrène ne guérira pas forcément. L’amour et le soutien de son entourage seront les meilleurs moteurs favorisant son bien-être et son rétablissement, mais il est important de comprendre que la maladie peut rester présente, que ce soit de manière sporadique ou profonde. Accepter son existence est un premier pas vers l’amélioration de la vie du malade.
Vivre avec une personne schizophrène
La schizophrénie doit d’abord être comprise, puis elle doit être traitée. Et enfin, il est essentiel pour les personnes dans l’entourage ou dans la famille proche du malade de savoir comment agir. Imprévisible, cette maladie demande de l’attention et une réaction appropriée. En voici quelques exemples :
- Guetter la rechute : perte de sommeil, d’appétit, d’intérêt… ces signes avant-coureurs d’une crise doivent entraîner de votre part une action immédiate. Appeler le médecin traitant est la meilleure solution.
- Orchestrer le traitement : le malade peut se montrer réticent ou peu rigoureux dans la prise de son traitement, vous devez donc impérativement surveiller celui-ci de très près !
- Assainir son style de vie : empêchez au malade de consommer de la drogue ou de l’alcool à l’excès. Ce sont les pires ennemis du schizophrène. Proposez-lui de vous balader et veillez à ce qu’il se nourrisse sainement !
- Ne vous montrez pas trop curieux : la schizophrénie et ses symptômes ont un aspect étrange qui peut fasciner. Mais poser au patient des dizaines de questions sur les voix qu’il entend est contre-productif. Préférez faire preuve d’un détachement serein qui le mettra à l’aise.