L’Institut Mutualiste Montsouris et l’Institut Curie vous proposent de comprendre la maladie de la pneumonie, une maladie répandue particulièrement en hiver et qui peut suivre les conséquences d’une bronchite.
Deux types de pneumonies
Les cas de pneumonie ont tendance à se multiplier vers les mois de Décembre et Janvier (comme ce fut le cas en 2015). On voit un certain nombre de patients arriver avec la bronchite qui descend sur les poumons (bronchite virale ou bactérienne) qui va se compliquer d’une pneumonie, une pathologie respiratoire pouvant devenir grave.
On va également avoir le cas où la pneumonie est franche lobaire aiguë. Dans ce dernier cas, c’est une infection des poumons, non plus de l’arbre bronchique.
Les symptômes sont un essoufflement, une forte fièvre (39 à 40 degrés de température) ainsi qu’une douleur type point de côté ; voilà le tableau typique de la pneumonie.
Comment attrape-t-on une pneumonie?
Contrairement à la grippe, il peut s’agir d’une bronchite virale qui va dégénérer. Il s’agit dans la plupart des cas de virus saisonniers, et en particulier l’hiver on est en plein pic épidémique.
Quant à la pneumonie franche lobaire aiguë, c’est une bactérie appelée pneumocoque qui s’attrape dans l’air et peut toucher des gens jeunes en bonne santé comme cela peut toucher des gens plus fragilisés comme les personnes âgées par exemple.
Le pic de pneumonie peut être lié au coup de froid, car l’hiver est une période propice aux virus, mais aussi pour les bactéries. On voit que les hospitalisations se multiplient à l’Institut Mutualiste Montsouris et l’Institut Curie notamment en décembre et janvier, les mois les plus froids avec ce pneumocoque.
Cependant, d’autres bactéries aussi notamment l’ Haemophilus qui sont des bactéries que l’on peut retrouver lors de toutes les saisons de l’année, mais avec un pic épidémique aux mois évoqués.
La gravité de la maladie
On a raison de redouter la pneumonie, car certains cas peuvent être graves pour les personnes fragilisées : insuffisants respiratoires, insuffisants cardiaques, enfants fragiles, bébés, personnes âgées, fumeurs ou encore personnes alcolo-dépendantes. Ces derniers cas sont des terrains à risque et facteurs de gravité.
Cependant, la pneumonie chez quelqu’un en bonne santé peut être impressionnante avec de la fièvre qui monte très vite, mais cela se soigne très bien aussi.
La prise d’antibiotiques pendant quelques jours permet de faire redescendre rapidement la température.
Que faire si je suspecte une pneumonie?
Il faut immédiatement consulter pour établir un diagnostic clinique avec notamment une radiographie des poumons (effectuée au site Curie) qui va permettre de mettre en évidence cette pneumonie.
Un traitement antibiotique va être prescrit et au bout de 48-72 heures la fièvre doit descendre. Si la fièvre ne redescend pas c’est qu’il faut changer de traitement antibiotique, il faut consulter de nouveau pour revérifier l’état de la fièvre et que tout rentre dans l’ordre. Ainsi, en une semaine, la pneumonie peut être guérie. Attention, cela peut être une maladie d’enfant.
Les enfants sont plus sensibles aux pneumonies et puis surtout les personnes fragilisées doivent se faire vacciner. Il y a deux vaccins importants : le vaccin contre la grippe et celui contre le pneumocoque qui est une des formes de bactéries qui donne la pneumonie.