Le cancer du sein est le cancer le plus répandu parmi la population féminine. D’après les chiffres 2018 de l’Institut National du Cancer, 1 femme sur 9 en sera atteinte au cours de sa vie. Sa fréquence est plus importante après 65 ans.
S’il bénéficie d’un bon pronostic (87% de survie), il reste la première cause de mortalité par cancer chez les femmes. Son impact psychologique sur la malade ne doit pas non plus être négligé.
Cancer du sein : définition
Ce cancer se caractérise par le développement d’une tumeur maligne au niveau du sein. Des cellules constitutives du sein dégénèrent, deviennent anormales et se multiplient de façon anarchique.
Il existe plusieurs types de cancer du sein qui se différencient par les cellules touchées. Les adénocarcinomes (touchant la glande mammaire) sont, de loin, les plus nombreux (95%).
Ce cancer est à l’origine de plusieurs symptômes devant entraîner une consultation rapide d’un médecin :
- changement d’aspect de la peau d’une partie du sein (teinte orangée ; rougeur et chaleur sur une zone bien définie) ;
- grosseur non douloureuse ;
- douleur localisée ;
- apparition de ganglions sous les aisselles ;
- écoulements colorés de sang ou verdâtres ;
- rétraction ou déviation du mamelon.
Dépister le cancer du sein pour en guérir
Son dépistage est recommandé pour toutes les femmes entre 50 et 74 ans, tous les 2 ans. L’objectif est de détecter une anomalie avant que les symptômes n’apparaissent. La prise en charge rapide est un facteur essentiel de guérison.
Les personnes à risque peuvent (doivent) se faire dépister avant l’âge de 50 ans. Les antécédents personnels ou familiaux, la consommation de tabac ou d’alcool, ainsi qu’une situation de surpoids prédisposent à ce cancer.
Le dépistage comprend une mammographie et un examen clinique (palpation et observation). En cas de doute, d’autres examens peuvent être pratiqués, comme une échographie ou une radiographie.
La prise en charge du cancer du sein
La prise en charge du cancer du sein diffère selon les caractéristiques de la maladie et selon la patiente.
La chirurgie intervient pour procéder à l’ablation de la tumeur cancéreuse. Les cellules touchées sont retirées du corps.
La radiothérapie vise à détruire les cellules cancéreuses en dirigeant sur elle des rayonnements ionisants. Ceux-ci endommagent leur ADN et les cellules finissent par mourir.
La chimiothérapie consiste en une prise de médicaments, par voie orale ou par perfusion. Ces médicaments éliminent les cellules cancéreuses dans tout le corps.
L’hormonothérapie est pratiquée pour empêcher les cellules saines du corps de stimuler les cellules cancéreuses. Dans le cas de ce cancer, les œstrogènes et la progestérone sont ainsi visés par l’hormonothérapie. Cette dernière se matérialise soit par une prise de médicament, soit par la chirurgie (ablation des ovaires).
Soutien psychologique
Le soutien psychologique de la patiente est ici très spécifique. Celle-ci doit bien sûr pouvoir compter sur le personnel de l’hôpital et sur ses proches pour surmonter son stress, son anxiété et améliorer son bien-être.
Mais le cancer du sein touche aussi une zone très sensible, symbole de féminité. La maladie et une éventuelle ablation peuvent laisser des traces physiques, mais aussi psychologiques.